Couverture : Il y a un Sri Aurobindo révolutionnaire, un Sri Aurobindo philosophe, un poète, et un visionnaire de l'évolution. Il n'est pas seulement l'explorateur de la conscience, c'est le bâtisseur d'un monde nouveau. Car l'homme est un être de transition écrivait-il au début du XXe siècle.

Cette introduction à Sri Aurobindo est désormais un classique, traduit en plus de douze langues. Elle ne nous dit pas seulement l'histoire de sa vie, en elle-même une aventure passionante; l'auteur, Satprem, nous invite aussi à une exploration méthodique du Yoga intégral de Sri Aurobindo, et nous montre comment il mène à une réhabilitation divine de la Matière et donne à notre évolution douloureuse son sens et son espoir.

Satprem : Marin et breton, bien que né à Paris en 1923. Résistant, il est arrêté par la Gestapo à l'âge de vingt ans et passe un an et demi en camp de concentration. Profondément meurtri, il se retrouve en Haute-Égypte, puis en Inde au gouvernement de Pondichéry. Il rencontre Sri Aurobindo et Mère. Bouleversé par leur message, il démissionne de son poste au gouvernement colonial et part à l'aventure en Guyane, ensuite au Brésil, et en Afrique ... En 1953, il revient en Inde auprès de Celle qui cherchait le secret du passage à la prochaine espèce, Mère, dont il deviendra le confident et le témoin pendant près de vingt ans. Après le départ de Mère en 1973, Satprem rassemble et publie le fabuleux document de son cheminement, L'Agenda de Mère, en 13 tomes. De nombreux ouvrages suivront. En 1982, Satprem se retire pour se jeter dans la dernière aventure : la recherche du grand passage évolutif vers ce qui suivra l'Homme. Il a récemment commencé la publication de ses Canerts d'une Apocalypse, la notation quotidienne de son propre cheminement.

Extrait : ''Lorsqu'il s'embarque pour L'inde, Sri Aurobindo à 20 ans. Son père vient de mourir. Il n'a pas de situation, pas de titres. Que lui reste-il de ces treize années d'occident ? Nous serions tentés de reprendre la parfaite définition d'Édouard Herriot, car s'il est vrai que la culture est ce qui reste quand on a tout oublié, ce qui demeure de l'Occident quand on l'a quitté, ce ne sont ni ses livres, ni ses musées, ni ses spectacles, mais un besoin de traduire en actes vivants ce que nous avons conçu. C'est là, sans doute, notre vertu occidentale. Malheureusement, nous avons trop d'intelligence pour avoir vraiment rien de très clairvoyant à traduire au dehors, tandis que l'Inde, trop pleine au dedans, n'a pas assez d'exigence pour égaler ce qu'elle voit à ce qu'elle vit.