¤ Présentation

En Chine, plus de 2000 ans avant notre ère, l'observation minutieuse de toutes les manifestations de la vie sur Terre et dans le ciel permit à l'homme de poser les fondements de la philosophie chinoise. Le fait que tout ce qui existe se meut perpétuellement, se transforme, qu'aucun phénomène n'est stable, fut sa première constatation. Puis, en observant au fil des jours la nature des relations qu'entretiennent les divers phénomènes, l'être humain s'est rendu compte du caractère relatif de l'activité phénoménale. Ainsi, le jour et la nuit se présentent en alternance, la lumière ne se définit qu'en regard de l'ombre, le froid du chaud, le silence du bruit, etc. Il existe donc un rapport d'oppositions complémentaires entre tous les phénomènes naturels, aucun d'eux ne pouvant être analysé séparément, mais bien toujours en référence à une autre manifestation.
Parallèlement à ce constat, les Chinois remarquèrent que des rythmes et des cycles organisent les mouvements, les changements : cycles circadiens, saisonniers, annuels, cycles de la vie d'un homme. Ces évolutions périodiques se déterminent selon des phases spécifiques : phase de naissance, croissance, maturité, déclin et mort, cette dernière ne marquant pas la fin d'un cycle mais le début d'un nouveau ; en effet, pour tout phénomène, la mort n'est que l'étape précédant la renaissance, à l'instar de la graines qui, tombant de l'arbre et s'enfouissant dans la terre, va donner naissance à un nouvel arbre.
Ces premières observations ont donné lieu à une classification des phénomènes selon les termes Yin et Yang, "l'obscur et le lumineux", représentation binaire de toutes les manifestations de l'énergie, du principe de vie''

(extrait du livre "Les cinq saisons de l'énergie", d'Isabelle Laading, p.9)

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